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Decembre 2024 - Samādhi

  • Photo du rédacteur: Rachel
    Rachel
  • 30 mai
  • 2 min de lecture

La liberation au cœur du yoga

Dans le vaste chemin du yoga, il est un mot souvent chuchoté avec respect et mystère : Samādhi.

Il est parfois traduit comme « libération », « éveil », ou encore « état d’union ».


Mais que signifie-t-il réellement ?

Est-ce un sommet inaccessible réservé aux sages ou bien un espace que chacun peut toucher, ici et maintenant ?


Samādhi est un mot sanskrit qui évoque un état profond de conscience unifiée. Un moment où la frontière entre celui qui perçoit, ce qui est perçu, et l’acte de percevoir s’efface. C’est l’état dans lequel le mental se tait, les pensées se dissolvent, et il ne reste plus qu’une présence pure, vaste, silencieuse.

Mais attention : Samādhi n’est pas une fuite du monde. Ce n’est pas une évasion loin du tumulte de la vie quotidienne, ni un désintérêt pour les émotions ou les relations humaines. Au contraire, c’est une manière d’habiter pleinement la vie, libre des chaînes invisibles qui nous retiennent : les attachements, les peurs, les conditionnements.


Dans les Yoga Sūtra de Patañjali, Samādhi est présenté comme le huitième et dernier membre du chemin yogique. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut attendre d’avoir "tout coché" avant d’y goûter. En réalité, chaque pas, chaque souffle, chaque posture consciente est déjà un aperçu de cet état.


Samādhi commence ici.


Il débute dans la présence attentive au souffle, dans le silence entre deux pensées, dans l’instant où le corps devient espace plutôt que forme. Ce n’est pas un but lointain à atteindre après des années de pratique, mais un état latent en chacun de nous, que la pratique vient réveiller, révéler.


Être libre, ce n’est pas ne plus ressentir.

C’est ressentir sans être prisonnier.

C’est voir les vagues de l’émotion, mais ne plus s’y noyer.

C’est penser, mais ne plus croire que nos pensées sont toute la vérité.


Mais attention à ne pas en faire une quête égoïste. Le yoga n’est pas là pour nous "rendre meilleurs" ou "plus sages" aux yeux des autres. Samādhi est un dépouillement, pas une accumulation. Une disparition de l’ego, pas une victoire de celui-ci.


Et puis, il y a ce paradoxe merveilleux : on ne peut pas "atteindre" Samādhi comme on coche une case. On peut seulement créer les conditions pour qu’il advienne. Un peu comme on ne peut pas forcer une fleur à éclore, mais on peut arroser la terre, lui donner du soleil, et attendre.


Ces conditions ?

Elles sont simples, mais puissantes :

La respiration consciente, qui nous ramène à l’instant présent.

Le corps vécu de l’intérieur, non comme un objet à maîtriser, mais comme un lieu d’écoute.

Le silence, non pour fuir le bruit, mais pour entendre ce qui murmure en dessous.

L’intention sincère, de se connaître et de s’ouvrir.


Parfois, dans une pratique profonde, un instant suspendu, un souffle plus large que les autres, on ressent cet espace de paix sans nom. Une paix qui ne dépend de rien. Qui ne vient pas parce que tout va bien à l’extérieur, mais parce que, soudainement, tout est juste à l’intérieur.



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